Je ne suis pas quelqu’un qui procrastine beaucoup mais lorsque quelque chose m’ennuie ou ne m’intéresse pas forcément, je met un peu toute la mauvaise volonté du monde à me mettre à la tâche. C’est un peu malheureusement, le cycle professionnel dans lequel je suis actuellement. Cela manque plus ou moins d’attrait et il est vrai que j’ai un job qui ne nécessite pas une mobilisation importante de mes capacités intellectuelles. Donc bref, je fais ce qu’on met dit puis je met mon cerveau à off. Sauf que ce mood là n’est pas bon du tout pour son estime de soi et son bien être. Le pire c’est qu’il est contagieux pour d’autres tâches où tu prends normalement du plaisir (dans mon cas blogguer). Alors j’ai décidé de prendre les choses en main et de tester une nouvelle méthode de travail pour être une fille hyper efficace en 2016. Il s’agit de la méthode Pomodoro.
Cette méthode a vu le jour dans les années 80 par Francesco Cirillo, elle permet de fractionner le temps de travail afin de garder le focus sur une tâche bien précise avant de s’accorder une pause réduite pour s’aérer l’esprit. Cette technique s’adapte plus particulièrement aux gens qui travaillent sur PC (ou Mac, hein chipotez pas !).
#1 Choisissez une tâche qui exécute facilement dans un espace temps court. Oubliez le multi-tâche, impossible de se concentrer efficacement en ayant 1000 choses en tête.
#2 Réglez votre minuteur pour 25 minutes (j’utilise marinaratimer.com). Durant ce laps de temps, restez concentré sur votre tâche. Lorsque l’on est en open-space ou dans un bureau à plusieurs, l’idéal est de mettre ses écouteurs, même si vous n’écoutez pas de musique, cela envoie le signal à vos co-workers de ne pas vous déranger.
#3 Quand le minuteur retentit, prenez le temps de noter votre tâche, cela permet par la suite d’évaluer le temps passé sur un projet. Dans mon expérience, j’ai sauté cette étape car elle ne s’applique pas à ma job.
#4 Accordez-vous une pause de 5 min (minuteur enclenché sinon on déborde facilement), profitez-en pour aller chercher un thé/café, checker les réseaux sociaux (activités tellement chronophages…) et réfléchissez à la tâche suivante.
#5 On enclenche à nouveau le minuteur pour 25 minutes et on garde le focus sur notre to-do.
Tous les 4 pomodori ou sessions de travail, accordez-vous une pause plus importante (environ une quinzaine de minutes), levez-vous de votre chaise, marchez, étirez-vous, grignotez, allez prendre l’air afin de redonner un coup de fouet à votre esprit.
J’ai tenté l’expérience sur une semaine complète du Lundi (11/01) au Vendredi (15/01).
Les deux premiers jours, j’ai travaillé de la maison par sessions de 30 mins cela a été extrêmement efficace en une matinée j’ai abattu le travail d’une journée, j’ai donc pu travailler sur les fameuses To-do à faire si on a le temps.
Le mercredi, retour au bureau, un peu plus compliqué car retour de vacances de mes collègues, on a papoté puis on s’est tous lancé dans l’aventure en se partager le timer Marinara. Journée productive mais plus difficile dans la gestion car beaucoup de va-et-vient dans le bureau.
Le jeudi, journée tout aussi productive même si la fatigue se fait plus ressentir, on sent que le cerveau “bouillonne” un peu plus.
Vendredi, toujours une journée spéciale hein ! Pourtant les sessions de travail ont été productives à l’image de la semaine. Un peu plus de difficultés à démarrer de nouvelles sessions à cause de la contrainte de temps, on dirait que le vendredi, on a besoin de plus de souplesse.
Pour faire le bilan global de cette technique de travail, je vous dirai que c’est une belle découverte. Cela m’a permis d’être plus efficace et donc plus productive. Cela m’a redonné le coup de boost dont j’avais besoin en ce début d’année. Je pense continuer à travailler de cette manière. Pas toute la journée car le fait d’être timée en permanence cela peut-être stressant à la longue mais sur des demies-journées cela me parait un bon compromis. Étrangement, cela m’a semblé plus “difficile” au bureau qu’à la maison. Au bureau, il y constamment du mouvement ce qui fait qu’il est difficile de ne pas être interrompu durant un session. Au contraire à la maison, on crée une bulle de concentration et la session se déroule plus en douceur (ce n’est uniquement que mon ressenti…). Niveau fatigue, vu que l’on a été concentré plus ou moins 40 heures dans la semaine, celle-ci est bien présente. Elle est accompagnée d’un bien-être du devoir accompli presque similaire à celui d’une séance de sport. Bref, il n’y a pas meilleur moyen que de savoir si cette méthode de travail vous convient que de l’essayer.
Alors tenter par l’expérience ?